vendredi 2 novembre 2012

César Harada est une émergence incarnée ...

César Harada est une émergence incarnée, il est le futur déjà présent mais encore très peu répartit, il est la vie qui crée.

Ceux qui ont la chance de le rencontrer ou qui l’ont côtoyé s’en rendent vite compte. Il y a chez César à la fois une intelligence rare et une absence d’égo, une douceur de tous les instants et une délectation de la Vie.

César est le pionnier parmi les pionniers, tout ce qu’il entreprend répond à une impérieuse nécessité de créer, de repenser dans l’action, le monde d’aujourd’hui.
Il n’a que faire des interdictions, des institutions en place (M.I.T. compris) … il suit tout simplement ses intuitions, sa sagesse et son intelligence au service de la planète et de son environnement. Ce sont ses uniques guides. Sa personne, son confort, sa Porsche surtout, attendront à jamais ... il y a plus essentiel et vital et dès lors aucune concession possible.

César préfigure une nouvelle humanité, celle qui crée et vit en conscience chaque instant, celle qui partage.
Une nouvelle humanité qui ne parle pas des principes et des valeurs à mettre en avant car elle les incarne dans tous ses choix, dans toutes ses actions et attitudes au quotidien dans la quête permanente d’un absolu.
Le terrain de jeu de prédilection de César: l’environnement et l’océan
Les projets, les initiatives, les méthodologies ou idées qui émanent de César sont le reflet de lui-même : radicalement neuf, radicalement courageux.

En particulier le projet PROTEI est une source d’inspiration phénoménale pour les entreprises initiatives ou communautés, les femmes et les hommes qui souhaitent mieux appréhender et comprendre le monde en gestation. Mais là un avertissement !! :  pour appréhender et comprendre il faut se mouiller !  (normal lorsque l’on parle des mers et des océans) , il faut s’y associer et faire ou alors s’en inspirer, cloner et améliorer (“forker”)

Voici des émergences et principes clés qui forment quelques-unes des fondations du projet PROTEI.

1) “Open Hardware “: chacun est libre d’utiliser, de modifier et de distribuer la technologie du projet Protei à condition de “citer/créditer” le projet et de partager les améliorations avec la communauté.
Cet “Open Hardware” est en quelque sorte la version technologique de ce que sont les creative commons à la création intellectuelle.

2) Inversion des priorités et critères de décision au sein des projets et entreprises:
Dans une entreprise traditionnelle ce qui détermine les décisions c’est dans l’immense majorité des cas:
       1 - Le Profit sans lequel l’entreprise ne peut investir et se développer
Puis vient:
       2 - La technologie, le coeur de métier de l’entreprise, ce qui fait sa richesse, son unicité.
Ensuite généralement viennent: 
        3 - les hommes et les femmes qui composent l’entreprise, leur bien-être.
Enfin arrive
        4 - l’Environnement (ce que l’on appelle le développement Durable)

Dans une Entreprise/ Projet du 21ème siècle ces priorités sont tout simplement inversées !!!
1 Environnement  2 Hommes  3 Technologie   4 Profit

Comment cela est-il possible ??? C’est un véritable challenge que l’on peut mesurer par:
    • la motivation et le don de soi des personnes qui oeuvrent au sein de ce type de projet ou d’entreprise
    • la créativité et la souplesse de tous les instants au service de d’une cause, d’un projet, d’un sens qui transcende les individus et le collectif

3) « petits et connectés » plutôt que « grand et divisé »
C’est la caractéristique du projet PROTEI à la fois dans les bateaux drônes qui sont construits: petits et tous reliés, mais aussi des acteurs du projet répartis dans le monde entier, solidaires et interdépendants. Pour mieux saisir voir cette vidéo

4) penser et faire en même temps
Expérimenter, expérimenter encore, expérimenter toujours … et apprendre de ses erreurs en deux mots être vivant, organique
    - via le jeu
    - en associant le grand public


A ce sujet regardez cette vidéo et celle-ci aussi.

Mais, pour comprendre avec votre coeur je vous invite simplement à visionner ces vidéos “TEDx” qui résument le tout :  la première en anglais, la deuxième en français datant d'octobre 2012







lundi 10 septembre 2012

Le pouvoir du miroir

Innovation incrémentale ou de rupture ?
Simples changements dans la continuité ou réelle transformation ?
Optimisation de l'existant ou création en émergence  ?
Prise de risque ou immobilisme et maintient coûte que coûte des acquis ?
Les accords de Munich ou le courage de Churchill ?

"Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre"  de W. Churchill  Extrait d'une lettre à Chamberlain.

La préservation du système et des institutions ou l'écoute de son coeur, de son humanité et de son courage ?

Il est des moments, rares, collectifs ou individuels, ou il faut savoir choisir, ou il faut "aller vers son risque" comme le dit René Char:

"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront".

Ces moments, ces choix sont difficiles car ils vont à contre-courant, ils ne suscitent pas l'adhésion ( Daladier acclamé à son retour de Munich ). A une échelle individuelle ces mêmes choix nous confrontent à des peurs, en particulier celle de se transformer. Ils nous obligent à quitter notre zone de confort pour aller vers l'inconnu et l'incertain. 
Collectivement, nous, nos dirigeants, aurions pu en Europe faire des choix non-conventionnels volontaires face à la crise ou plutôt face à la grande mutation en cours ... ce sera pour plus tard mais de façon plus radicale et subie : la bêtise collective, la scupidité , ou encore les forces qui maintiennent le système en place l'emportent encore sur l'intelligence collective naissante. 

Mais, contrairement aux années 30, le pouvoir de décider, de se changer et en conséquence de changer le monde est entre les mains de chacun pour peu qu'il en prenne conscience. Cette capacité est présente à tous les instants quel que soit notre âge, statut social, métier, origine.... 

C'est ce qu'illustre brillamment Daniel Cordonier dans son livre "Le pouvoir du Miroir". Cet ouvrage qui a presque 15 ans est d'une étonnante actualité. L'auteur fait preuve d'une remarquable pédagogie et nous montre au travers de nombreux exemples concrets que les principaux leviers de transformation se cachent au fond de chacun d'entre nous.
Cerises sur le gâteau ... on y apprend beaucoup.


Par exemple connaissez-vous l'Ostranénie ?
C'est un peu comme la sérendipité il y a 10 ans ... lorsque l'on cherchait sur Internet il y avait très peu d'occurrences rapportées par les moteurs de recherche. Aujourd'hui tout le monde a entendu parler de la sérendipité. Hé bien pour l'Ostranénie je parie que ce sera la même chose...  Une définition de l'Ostranénie:
" C'est le processus qui permet à la littérature de donner vie et sens aux événements en amenant le lecteur à les considérer sous un angle différent de sa perception habituelle. " Par extension Ostranénie va déborder le domaine de la littérature dont il est issu pour devenir une attitude, une qualité essentielle dans le monde qui émerge.









jeudi 7 juin 2012

Survivre au progrès - Surviving progress


Pour faire suite au précédent post sur la croissance et l'accroissens voici ce documentaire, brillant, qui vient de passer sur Arte hier et qui pose cette question:
La course à la croissance conduit-elle l'humanité à sa fin ?

mardi 15 mai 2012

De la croissance à l'accroissens ...

Du discours de notre nouveau président ce matin je retiens cette phrase prononcée à la 8 ème minute:
"Pour surmonter la crise qui la frappe, l'Europe a besoin de projets, de solidarité, de croissance".
Le mot croissance prononcé une seule fois ...  une fois de trop ?


Je retiens aussi tous les mots qui n'ont pas été prononcés... par exemple nucléaire, Fukushima, Japon, catastrophe. Ces mots auraient pu être prononcés, ils auraient dû l'être si le discours avait été celui d'un "président de la Terre".
Le temps pour qu'un président d'un pays parle et parte des questions prioritaires et globales n'est pas venu. J'aurai aimé dans la lignée d'un JF Kennedy et à l'heure d'internet une phrase du type:
"Ne demandez pas ce que la France peut faire pour vous, ni même ce que vous pouvez faire pour la France mais plutôt ce que vous pouvez faire pour le monde et les personnes que vous rencontrez et voyez au quotidien"
Dommage !

A mon avis c'est reculer pour mieux sauter car ces priorités vont très bientôt s'imposer et vont enfin amener tous nos politiques vers des solutions dites "non-conventionnelles".

Mais revenons-en au mot croissance.
Il est surprenant de constater que 5 ans plus tôt dans le discours d'investiture de Nicolas Sarkozy ce mot n'était pas du tout prononcé. La crise n'avait pas encore "frappé".
Mais, de quelle croissance nous parle François Hollande ? :
- est-ce la croissance du PNB dont on sait qu'elle n'a pas de sens, qu'elle nous mène droit dans le mur de la limite des ressources naturelles ?, dans le mur aussi du système de création monétaire et des abus de la spéculation tant dénoncée  ?
- est-ce la croissance de l'économie, des entreprises, du chiffre d'affaire et des résultats ?

Cela personne ne le précise ... trop paradoxal ou incohérent de prôner la croissance pour sortir de la crise alors que c'est cette croissance, tout du moins une croissance aveugle qui nous y a plongé.
( cf "la scupidité" dont il est question ici )

Alors pourquoi ne pas parler de l'acroissens en lieu et place de la croissance ?
L'accroissens ce serait une quête, une quête permanente de chaque être humain, de chaque institution, communauté ou pays vers plus de sens, d'humanité, d'intelligence, de compréhension, de connaissances, d'humilité, de conscience, de partage et d'amour. Contrairement à la croissance qui est le "graal" des entreprises et politiques de tout poil, cet accroissens serait difficile à mesurer... il ne pourrait se mesurer que dans les regards et dans les coeurs.

L'accroissens aurait bien évidemment la priorité sur la croissance ... tout le temps !
Voici un extrait d'Amélie Poulain pour illustrer ce qu'est l'accroissens:



mardi 6 mars 2012

Des "Creative Commons" aux "Move Commons" : une histoire de communs et de partage

Connaissez vous les 6 licences "Creative Commons" ?  pas encore ? Un petit tour sur leur site sera peut-être nécessaire pour en saisir le sens et pour apprendre à les utiliser avec pertinence.
Aussi cette petite vidéo traduite sera utile :


Selon wikipédia : "L’objectif recherché est d’encourager de manière simple et licite la circulation des œuvres, l’échange et la créativité. Creative Commons s’adresse ainsi aux auteurs qui préfèrent partager leur travail et enrichir le patrimoine commun (les Commons) de la culture et de l'information accessible librement. L'œuvre peut ainsi évoluer tout au long de sa diffusion.
Les personnes souhaitant autoriser la communication au public de leur œuvre uniquement contre une rémunération devront retenir le système général du droit d’auteur et non les licences Creative Commons.
Toute personne qui a créé une œuvre (texte, musique, vidéo, site Web, photographie, etc.) et qui a la capacité de signer un contrat portant sur cette œuvre peut utiliser l’un des contrats Creative Commons. A contrario il n’est pas possible d’utiliser un contrat Creative Commons pour une œuvre sur laquelle on ne dispose pas de l’ensemble des droits."

L'usage de ces licences a progressé exponentiellement, fin 2010 c'est plus de 400 millions d'oeuvres qui étaient comptabilisés sous licences creatives commons dont 40% libres.

 Mais au-delà des chiffres et des courbes, cette initiative est précurseur de la culture du partage qui émerge sous nos yeux dans tous les plans de la société . Il suffit pour s'en rendre compte d'aller sur le site international des creative commons et de constater que ce qui est à l'honneur... est l'initiative "Why Open Education Matters" soutenue par le ministère de l'éducation américain ainsi que "l'Open Education Week" qui a lieu cette semaine.

Cette culture du partage est en train d'atteindre un point de non retour et commence à questionner les institution traditionnelles, les modèles économiques et chacun de nous.

Dans la lignée des licences creative commons voici une nouvelle initiative à encourager : il s'agit de "Move Commons". Cette fois l'enjeu n'est pas autour du partage et de la diffusion des oeuvres numérique, bien que liés, mais autour du partage de valeurs au sein de projets, d'initiatives, de collectifs :
 Ce "Move Commons" est encore jeune et probablement perfectible mais me semble-t-il promis a un bel avenir.
Je pense que des projets qui s'inscrivent de part leurs "gènes" dans le libre et le durable devraient se pencher sur la question et peut être de devenir usager de cet outil efficace pour passer à l'échelle et diffuser les nouvelles pratiques de partage (par exemple MOVILAB )